HISTORIQUE

La Banque Algérienne de Développement (ex Caisse Algérienne de Développement) a été créée par une loi du 7 Mai 1963. Elle a eu pour mission fondamentale de concourir au financement des investissements productifs, et à la mise en œuvre des plans et programmes d’investissement, en vue de la réalisation des objectifs de développement économique du pays. Elle répondait alors, à la nécessité de disposer d’une institution spécialisée dans l’octroi de crédits, à moyen et long terme, en faveur du secteur public ou privé .
Evolution de la BAD depuis sa création:
Rôle et contribution de la BAD au développement de 1963 à 1994
La période 1963 à 1994 est caractérisée par l’intervention directe de l’Etat dans le financement du développement sur ressources budgétaires. La BAD sera naturellement l’instrument de réalisation de cette politique.
De 1963 à 1970 : La BAD, alors Caisse Algérienne de Développement (C.A.D) :
- Est chargée de l’exécution du budget d’investissement. Elle octroie directement des crédits à long terme, ou prête sa signature aux banques, pour le réescompte d’effets à moyen terme souscrits par les bénéficiaires.
- Est chargée de la gestion d’un certain nombre de crédits gouvernementaux, mis à la disposition de l’Algérie, principalement par les pays dits «socialistes» et destinés au financement du développement.
- Prend un certain nombre de participations dans le capital de PME créées sous forme de sociétés d’économie mixte (public/privé).
De 1970 à 1988:
Ces deux décennies voient la BAD (devenue Banque Algérienne de Développement aux termes d’une ordonnance du 7 Juin 1972) évoluer comme un intervenant majeur dans le financement des investissements planifiés. L’action de la Banque va ainsi couvrir trois domaines principaux :
- L’équipement public financé par concours définitifs sur budget de l’Etat, il recouvre essentiellement les infrastructures socio-économiques, ferroviaires, hydrauliques, socio-éducatives, de santé, etc.…
- Le financement du secteur productif qui vise la mise en place, essentiellement par le secteur public, des grands investissements productifs de base , Lla BAD prend en charge la mise en place, sur ressources budgétaires, des « Crédits Internes à Long Terme » (CILT).
- La BAD exerce en outre, la mission de suivi financier de tous les projets individualisés (procédure de visa).
Le Financement extérieur
L’appel aux concours externes, a amené la BAD à s’investir fortement dans la recherche, la mise en place et la gestion de financements extérieurs diversifiés auprès d’institutions bancaires privées ou d’institutions gouvernementales, régionales ou multilatérales.
Cette fonction, sera rapidement étendue à la gestion pour le compte de l’Etat, par application d’accords intergouvernementaux :
- De crédits gouvernementaux émanant des pays dits « socialistes »,
- D’accords multilatéraux, tels les protocoles financiers de l’Accord de coopération avec la CEE (à partir de 1981) ,
- Des crédits de coopération consentis par la RADP à des pays amis notamment en Afrique.
De 1988 à 1994 :
Dès 1986, le lancement de réformes économiques ont amené l’Etat à engager une série d’actions, dont notamment :
- L’élargissement de la coopération avec les institutions monétaires internationales FMI,FMA,BIRD,etc..,
- Un désengagement progressif de l’Etat du Financement direct du secteur productif,
Le désengagement de l’Etat s’étendant à la sphère de l’administration et de gestion, la BAD s’est trouvée naturellement chargée, par l’Administration Financière :
- De la gestion et l’administration des prêts consentis à l’Etat, par les Institutions financières régionales et multilatérales (BIRD, BAFD, FIDA, FADES, BID,...)
- De souscrire en tant qu’emprunteur auprès des bailleurs de fonds désignés par les accords intergouvernementaux, des conventions de mise en œuvre des financements,
- La mission de mener à bien l’exécution du P.E.C, assortie d’une nouvelle priorité, celle de recouvrer auprès des bénéficiaires la totalité des CILT alloués jusqu’alors.
De 1995 à 1999 :
L’année 1995 constitue une année charnière dans l’évolution de la BAD, Elle marque la fin de l’intervention de la banque dans le financement du secteur productif sur ressources budgétaires. Le 31 décembre 1994 a été en effet fixé, comme terme ultime à la distribution des « CILT » qui continuaient à être alloués au secteur productif sous le vocable de « Programme en cours ».
Cet événement a mis en évidence, la nécessité impérieuse de restructuration de la banque, qui s’était fait sentir au demeurant, avec le désengagement du Trésor public.
La Banque a initié, à partir de 1995 un vaste programme visant à :
- Assainir le portefeuille et les comptes sociaux
- Faire évoluer son organisation pour permettre l’émergence ou de la prise en charge de nouvelles activités.
De 1999 à 2009 :
Depuis 1999, la Banque a inscrit ses actions dans une perspective de restructuration et de son intégration dans le système financier et Bancaire national.
Cette période a vu la baisse de son activité globale. La Banque s’est attaché à préparer les conditions de sa restructuration notamment par la poursuite de l’assainissement de son portefeuille et de ses comptes sociaux.
Une reprise du volume d’activité est notable depuis 2006 à la faveur des programmes gouvernementaux de financement des grands projets d’équipement public et du financement des investissements sur ressources du Trésor.
Parallèlement, en 1999 puis en 2001 et en 2005 la BAD a formulé de nouvelles propositions de relance de ses activités, s’inscrivant dans la nouvelle configuration du secteur bancaire et financier qui se profile.